Quand on parle du Japon, on pense à la geisha, véritable symbole national. La profession donne lieu à de nombreux débats et mystifications. Mais qui étaient et qui sont ces femmes japonaises ? Sont-elles des prostituées ou des artistes ? Quelles sont leurs origines ?
Un artiste pour divertir les divinités
Une geisha incarne une personne hautement spécialisée dans les arts, avec une apparence unique. Elle représente l’idéal japonais de la femme. On dit que sa forme originale est née du rituel de mariage shintoïste, dans lequel une jeune fille du sanctuaire attendait l’arrivée d’un dieu de la fertilité et égayait les invités pour la nuit.
En d’autres termes, les clients eux-mêmes devenaient des divinités et étaient amusés par les geishas, les jeunes filles.
Une geisha résulte de nombreuses années d’études, comprenant le chant, la danse, la pratique de divers instruments… Les jeunes filles (Shi Komikos) étaient souvent vendues par leurs parents à des « okiyas » (maisons des geishas) pour recevoir une formation.
Les vraies geishas ne sont certainement pas des prostituées, elles divertissent leurs invités, flirtent avec eux, sans aller plus loin. Leur réputation demeure très importante.
Le déclin des geishas traditionnelles
À partir du milieu des années 1950, les quartiers des geishas de Yanagibashi, Shinbashi et Akasaka, qui avaient connu une grande prospérité, ont commencé à montrer des signes de ralentissement. Les boîtes de nuit et les cabarets deviennent des lieux de divertissement plus populaires.
À la fin de la période Heisei, le Geisha-cho de Yanagibashi, dont l’histoire remonte à la période Edo, a disparu et tous les ryotei d’Akasaka ont fait faillite. La loi sur les normes de travail d’après-guerre et la loi sur la protection de l’enfance ont détruit le système de formation des jeunes filles en bas âge pour devenir geisha.
La vision moderne des geishas
Actuellement, il est très peu probable que vous rencontriez une geisha classique au Japon. En effet, le métier est de moins en moins populaire auprès des Japonais. D’autant plus que la formation de geisha coûte beaucoup d’énergie, de temps et d’argent.
Les meilleures chances d’en trouver sont dans le quartier de Yoshiwara à Tokyo et dans le célèbre quartier de Gion à Kyoto. On les découvre généralement dans les restaurants servant des repas typiques japonais ou effectuant des cérémonies du thé.
Les shikomikos modernes commencent souvent leur carrière de geisha à un âge plus avancé. Elles ne passent plus par toutes les étapes traditionnelles.